La création du moulin date de 1792. Si son aspect de l’époque n’est pas connu, la dernière modification à avoir été répertoriée date de 1874. Il était situé sur la rive gauche de la rivière.
Aussi connu sous le nom de « petit moulin de Ronquerolles » ou « moulin neuf », le moulin d’Aneuze a été utilisé pour la dernière fois en 1975. A l’origine, il servait de moulin à farine, rôle qu’il gardera jusque 1911 et l’arrivée d’un fabricant de nacre qui mit un terme aux activités de meuneries du moulin.
Celui-ci ne servit plus que d’habitations ou de locaux industriels. A partir de 1930, s’y sont succédés fabricant de parapluie, pisciculteur et marchand de fromage. En 1938, la roue du moulin fut réparée et la rivière à nouveau utilisée sur une courte durée pour produire de l’électricité. Après avoir connu quelques autres marchands, le moulin servit de fabrique de batterie FGE de 1965 à 1987.
Un incendie l’a réduit en ruine en 2003. Les bâtiments ont été détruits en 2018.
L'étude de restauration de la continuité a été menée en 2018 par le bureau d'études CE3E. Du fait de l'absence d'usage, le propriétaire a souhaité que le seuil soit supprimé, c'est donc vers un scenario d'effacement que les acteurs locaux se sont tournés. Les travaux ont ainsi consisté à créer un nouveau lit pour la rivière au niveau de l'ilot central, à combler partiellement le bras usinier et le bras de décharge, à supprimer le seuil et à remodeler les berges en pente douce.
Les rapports d'études sont disponibles en téléchargement : phase 1 (état des lieux, diagnostic et avant-projet) et phase 2 (projet).
Les travaux ont débuté mi juin 2019 et ont été réalisés par l'entreprise Aquasylva. Le coût, maîtrise d'oeuvre incluse, est de 150 055.74 € TTC. Des financements de l'Agence de l'eau Seine-Normandie (80%) et du FEDER (20%) ont été obtenus.
La première phase des travaux a consisté à débroussailler le terrain. L'ancien seuil a été détruit.
Ensuite, un busage a été installé afin d'y faire transiter l'intégralité du débit et de pouvoir ainsi travailler à sec.
Le fait de travailler à sec permet de diminuer les impacts sur le cours d'eau (pas de départ de matières en suspension) et de faciliter la réalisation du terrassement (visibilité optimale). Les travaux ont ensuite consisté à terrasser le futur lit de la Brèche et à combler le bras usinier.
Le terrassement s'est poursuivi début juillet 2019 avec le début de la recharge granulométrique du futur lit (apport de graviers) et le profilage des berges, en commençant par la rive gauche.
Cette phase a duré environ 10 jours.
Suite au terrassement complet du lit et de la rive gauche, la remise en eau a été effectuée et le busage a été enlevé, de l'aval vers l'amont, en même temps que la rive droite était modelée.
Après terrassement de la rive droite, le géotextile a été installé. Il permettra une stabilisation de la berge, dans l'attente de la reprise de la végétation. Ce géotextile est biodégradable.
Les travaux se sont terminés au mois de décembre 2019 par la mise en place de plantations (hélophytes, arbustes et baliveaux).
Dès le printemps suivant, la végétation a repris possession des lieux.
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